
Navires autonomes : l’industrie offshore a le vent en poupe
Après les drones et les voitures autonomes, les navires autonomes ? Non, il ne s’agit pas d’un scénario tiré d’un film de science-fiction : c’est déjà une réalité dans l’industrie offshore. Le secteur du transport maritime aspire à des innovations susceptibles d’accroître l’efficacité des navires et de remédier à la grave pénurie de personnel. Si l’automatisation à bord n’a rien d’une nouveauté, elle fait aujourd’hui plus que jamais partie intégrante des navires. Dans cet article de blog, nous passons en revue les avantages de l’autonomie et de l’automatisation du secteur du transport maritime, les défis à relever et les différents types de navires autonomes.
COMMENT L’AUTONOMIE ET L’AUTOMATISATION PERMETTENT-ELLES DE BOOSTER LE SECTEUR MARITIME ?
De nombreuses compagnies maritimes et offshore ont été confrontées à plusieurs défis au cours des dernières décennies. Nombreuses sont les entreprises qui ont par exemple du mal à trouver du personnel, alors que les routes maritimes et les ports connaissent une augmentation de leur fréquentation. Les navires sont en outre de plus en plus imposants, ce qui les rend plus difficiles à manœuvrer et nécessite davantage de carburant. Pour relever ces défis et tirer le meilleur parti de chaque navire, le secteur se tourne vers le potentiel des nouvelles technologies. Et l’automatisation et l’autonomie jouent un rôle majeur dans ce domaine. Pour ne citer que quelques exemples :
- Les données recueillies par les capteurs et la connaissance des conditions de navigation sont précieuses pour le personnel. Ces données peuvent aider le personnel à prendre des décisions et, dans les cas les plus extrêmes, à éviter les collisions.
- Le contrôle autonome des navires permet une consommation de carburant plus efficace, ce qui réduit les coûts pour la compagnie maritime ou offshore.
- Le risque d’erreur humaine est ainsi réduit. Si le Titanic avait été autonome, celui-ci n’aurait peut-être pas coulé …
LES NOMBREUSES COUCHES D’AUTONOMIE
Un navire autonome n’est bien sûr pas l’autre, car le terme « autonome » a différentes acceptions. C’est pourquoi l’Organisation maritime internationale définit quatre niveaux d’autonomie :
- Catégorie 1: navires avec processus automatisés, comme les notifications en cas de dysfonctionnement d’un composant, et l’aide à la décision. L’automatisation complète principalement le contrôle et la gestion du navire par le personnel à bord.
- Catégorie 2: navires contrôlés à distance, mais avec du personnel à bord prêt à reprendre le contrôle si nécessaire.
- Catégorie 3: navires entièrement contrôlés à distance et sans personnel à bord.
- Catégorie 4: navires entièrement autonomes, avec un système d’exploitation capable de prendre ses propres décisions et d’agir grâce à l’intelligence artificielle et à l’apprentissage automatique.
Les navires de la catégorie 1 sont relativement courants aujourd’hui. Ceux de la catégorie 2 sont également de plus en plus fréquents. En février 2021, par exemple, dans le cadre d’un projet pilote mené par Seafar et Citymesh, un navire semi-autonome a navigué pour la première fois sur les voies navigables flamandes. Dans le cas présent, le terme « semi-autonome » désigne un navire contrôlé à distance par un capitaine depuis un centre de contrôle, en contact avec un capitaine à bord. Les navires des catégories 3 et 4 sont encore rares, tant sur les eaux intérieures qu’en mer. Le principal obstacle au déploiement des navires sans pilote est l’absence d’un cadre juridique. Des mesures sont toutefois prises dans la bonne direction : en 2019, par exemple, un navire sans personnel à bord a navigué pour la première fois entre l’Essex, en Angleterre, et le port d’Ostende.
CONNECTIVITÉ DES NAVIRES AUTONOMES
La base de la navigation autonome ? La connectivité. Qu’il s’agisse de navires contrôlés à distance ou de navires entièrement autonomes, la connectivité reste une exigence absolue. Elle est par exemple nécessaire pour les caméras infrarouges utilisées pour la détection des obstacles. Le type de navire détermine le type de connectivité nécessaire : s’agit-il d’un grand porte-conteneurs naviguant vers d’autres continents ou d’un petit bateau naviguant uniquement sur les voies navigables intérieures ? En effet, la connectivité en haute mer diffère de la connectivité sur le littoral ou sur les voies intérieures. En mer, par exemple, les navires peuvent exploiter le réseau 4G ou 5G des parcs éoliens, tandis que la connectivité sur les voies navigables intérieures peut être assurée par des antennes terrestres.
La latence est la principale priorité lors du choix de la connectivité la plus appropriée pour un navire autonome. Il s’agit du délai entre l’action de l’utilisateur, dans ce cas par exemple une commande donnée par le capitaine à distance, et l’exécution de cette action. Le contrôle à distance des navires nécessite une faible latence. Il doit également y avoir une certaine redondance pour garantir la fiabilité de la connectivité. La 5G est souvent considérée comme la technologie idéale pour les navires autonomes en raison de sa très faible latence et de sa grande fiabilité. Une chose est certaine : grâce aux innovations en matière d’automatisation et de connectivité, l’efficacité du transport maritime ne cessera de croître. Les navires autonomes constituent le summum de l’innovation et permettront au secteur offshore d’avancer à pas de géant.
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